Bonjour Morgann ! Pouvez-vous vous présenter et présenter votre domaine pour nos lecteurs ?
On est un domaine familial, producteurs de raisins depuis 5 générations et de champagne depuis 3 générations. Les premières vignes ont été plantées en 1918 par Firmin Saintot, mon arrière-arrière grand père, le grand père de William qui lui à commencé à champagniser en 1950 . Il a aussi créé la pépinière viticole que l’on travaille encore aujourd’hui avec 150 000 plans. On travaille pour Moët notamment, et des vignerons du coin. On est vigneron indépendant à 100% : on créé nos plans, on vinifie notre vin et on vend nos propres bouteilles, on fait vraiment tout de A à Z !
On travaille sur 10,40 hectares sur 4 villages dont 3 en premier cru : Avenay Val d’Or, Mutigny, Bisseuil puis on a aussi des vigne dans l'Aube à Champignol, Lez et Mondeville. Nos parcelles sont plantées à 90% de pinot noir, 6% de chardonnay , 3% de meunier et 1% de Petit Meslier.
En 1950 on faisait juste 2 cuvées : un 100% pinot noir et un rosé. Mon grand père n'était pas un grand vinificateur mais plutot un gars de la terre, il s'est beaucoup investi dans la partie pépinière. Quand ma mère a repris le domaine dans les années 90, elle a créé de nouvelles cuvées dont notre Millésime, le Prestige. Elle a beaucoup fait évolué la partie vinification en mettant en place des techniques et du matériel plus moderne. Moi je suis arrivé en 2010 sur le domaine avec ma sœur qui s’occupait du commerce, j’ai récupéré cette partie en 2016 quand ma sœur est partie. On a crée de nouvelles cuvées dont « La Côte de Chignon » notre parcellaire et notre Rosé de Saignée. Aujourd’hui c'est ma mère et moi qui gerons l’entreprise.
Vigneron, c’était une vocation pour vous, comment s’est passé la reprise du domaine familial ?
C’est pas quelque chose que je voulais faire enfant mais à force de travailler avec mon grand-père et ma mère , ils m’ont appris et partagé leur passion. J’ai fait un BTS viticulture-oenologie et j'ai voyagé en Afrique du Sud et en Europe pour découvrir la viticulture et rencontrer d’autres vignerons, pour voir la différence et avoir plus d’ouverture d’esprit. Je suis ensuite revenu sur le domaine. Aujourd’hui c’est plus qu'une passion pour moi, une obsession !
Quelle est votre ligne de conduite en viticulture et à la cave ?
Depuis 2011 on entame une transition bio en travaillant les sol. En 2014 on a été certifié HVE, en 2016, Agriculture durable et depuis Août 2019 on est en conversion bio. En vinification ça a pas mal changé depuis la reprise. Ma mère vinifiait beaucoup en inox ou émaillé, moi en 2010, j’ai acheté les premiers fûts. Après, chaque année on a acheté des fûts et là on a une cinquantaines de fûts : 25% de fûts neufs et 75% fûts de 3 à 5 vins . 90% des vins sont vinifiés et élevés en fût ou en foudre.
Les caractéristiques de chez nous c’est les levures indigène, on ne cherche pas les malo (fermentation malolactique), on veux garder la fraîcheur et de grosses maturités à la vendange avec des petits rendements. On veut une maturité optimale en aromatique, en polyphénols et en sucre. On essaie de garder l’acidité au max en les tenant avec les tanins des fûts et en ne faisant pas les malos.
Et qu’est ce qui vous fait le plus vibrer dans votre métier ?
Bah c’est de déguster les vins ! (il rigole). Vraiment, déguster les vins qu’on a vinifié et élevé. C’est fou déguster ces vins et se dire qu’on a réussi a faire un vin comme ça ! Le fait de découvrir ce que donne tout le travail qu’on a fait depuis la vendange, on sait qu’on a de belles vignes, parfois on pense qu’elles vont nous apporter un super vin et enfait non et parfois on est surpris avec des vignes de 30-40 ans et c’est superbe !
Le vignoble William Saintot
Comment décriveriez vous le style de vos champagnes ?
Assez vifs, de caractère avec de la tension, du peps et sur le fruit. Notre pinot noir apporte un peu de fruits rouges et avec le fût ça amplifie bien les arômes.
Au niveau commercialisation, quels sont vos principaux canaux de vente ?
On est quand même assez traditionnel encore, on a beaucoup de clientèle de passage qui vient dans notre caveau, à peut près 50% de particuliers. Après on est sur 15% de CHR et cavistes.
La côte de Chignon William Saintot
Et le reste sur l’export qui se développe bien principalement le Canada, l’Italie , la Hollande.
Quelle est votre cuvée préférée parmi les champagnes de votre production et pourquoi ?
Forcément le Blanc de Noirs, la première cuvée, à laquelle on porte vachement d’attention, on veut une belle accroche dessus. Et après la Côte de Chignon, mon parcellaire.
Pour finir, Un conseil pour un accord met-champagne pour fêter dé-confinement ?
Une bonne côte de bœuf avec la cuvée la Côte de Chignon. Une belle fraîcheur qui tient bien en bouche avec des petites notes de truffes... c'est parfait !
On est un domaine familial, producteurs de raisins depuis 5 générations et de champagne depuis 3 générations. Les premières vignes ont été plantées en 1918 par Firmin Saintot, mon arrière-arrière grand père, le grand père de William qui lui à commencé à champagniser en 1950 . Il a aussi créé la pépinière viticole que l’on travaille encore aujourd’hui avec 150 000 plans. On travaille pour Moët notamment, et des vignerons du coin. On est vigneron indépendant à 100% : on créé nos plans, on vinifie notre vin et on vend nos propres bouteilles, on fait vraiment tout de A à Z !
On travaille sur 10,40 hectares sur 4 villages dont 3 en premier cru : Avenay Val d’Or, Mutigny, Bisseuil puis on a aussi des vigne dans l'Aube à Champignol, Lez et Mondeville. Nos parcelles sont plantées à 90% de pinot noir, 6% de chardonnay , 3% de meunier et 1% de Petit Meslier.
En 1950 on faisait juste 2 cuvées : un 100% pinot noir et un rosé. Mon grand père n'était pas un grand vinificateur mais plutot un gars de la terre, il s'est beaucoup investi dans la partie pépinière. Quand ma mère a repris le domaine dans les années 90, elle a créé de nouvelles cuvées dont notre Millésime, le Prestige. Elle a beaucoup fait évolué la partie vinification en mettant en place des techniques et du matériel plus moderne. Moi je suis arrivé en 2010 sur le domaine avec ma sœur qui s’occupait du commerce, j’ai récupéré cette partie en 2016 quand ma sœur est partie. On a crée de nouvelles cuvées dont « La Côte de Chignon » notre parcellaire et notre Rosé de Saignée. Aujourd’hui c'est ma mère et moi qui gerons l’entreprise.
Vigneron, c’était une vocation pour vous, comment s’est passé la reprise du domaine familial ?
C’est pas quelque chose que je voulais faire enfant mais à force de travailler avec mon grand-père et ma mère , ils m’ont appris et partagé leur passion. J’ai fait un BTS viticulture-oenologie et j'ai voyagé en Afrique du Sud et en Europe pour découvrir la viticulture et rencontrer d’autres vignerons, pour voir la différence et avoir plus d’ouverture d’esprit. Je suis ensuite revenu sur le domaine. Aujourd’hui c’est plus qu'une passion pour moi, une obsession !
Quelle est votre ligne de conduite en viticulture et à la cave ?
Depuis 2011 on entame une transition bio en travaillant les sol. En 2014 on a été certifié HVE, en 2016, Agriculture durable et depuis Août 2019 on est en conversion bio. En vinification ça a pas mal changé depuis la reprise. Ma mère vinifiait beaucoup en inox ou émaillé, moi en 2010, j’ai acheté les premiers fûts. Après, chaque année on a acheté des fûts et là on a une cinquantaines de fûts : 25% de fûts neufs et 75% fûts de 3 à 5 vins . 90% des vins sont vinifiés et élevés en fût ou en foudre.
Les caractéristiques de chez nous c’est les levures indigène, on ne cherche pas les malo (fermentation malolactique), on veux garder la fraîcheur et de grosses maturités à la vendange avec des petits rendements. On veut une maturité optimale en aromatique, en polyphénols et en sucre. On essaie de garder l’acidité au max en les tenant avec les tanins des fûts et en ne faisant pas les malos.
Et qu’est ce qui vous fait le plus vibrer dans votre métier ?
Bah c’est de déguster les vins ! (il rigole). Vraiment, déguster les vins qu’on a vinifié et élevé. C’est fou déguster ces vins et se dire qu’on a réussi a faire un vin comme ça ! Le fait de découvrir ce que donne tout le travail qu’on a fait depuis la vendange, on sait qu’on a de belles vignes, parfois on pense qu’elles vont nous apporter un super vin et enfait non et parfois on est surpris avec des vignes de 30-40 ans et c’est superbe !
Le vignoble William Saintot
Comment décriveriez vous le style de vos champagnes ?
Assez vifs, de caractère avec de la tension, du peps et sur le fruit. Notre pinot noir apporte un peu de fruits rouges et avec le fût ça amplifie bien les arômes.
Au niveau commercialisation, quels sont vos principaux canaux de vente ?
On est quand même assez traditionnel encore, on a beaucoup de clientèle de passage qui vient dans notre caveau, à peut près 50% de particuliers. Après on est sur 15% de CHR et cavistes.
La côte de Chignon William Saintot
Et le reste sur l’export qui se développe bien principalement le Canada, l’Italie , la Hollande.
Quelle est votre cuvée préférée parmi les champagnes de votre production et pourquoi ?
Forcément le Blanc de Noirs, la première cuvée, à laquelle on porte vachement d’attention, on veut une belle accroche dessus. Et après la Côte de Chignon, mon parcellaire.
Pour finir, Un conseil pour un accord met-champagne pour fêter dé-confinement ?
Une bonne côte de bœuf avec la cuvée la Côte de Chignon. Une belle fraîcheur qui tient bien en bouche avec des petites notes de truffes... c'est parfait !